Lettres Adressées

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Lettres adressées

Causerie du Grand Cadi

Le Grand Cadi de Mayotte a toujours affirmé que « LES MAORAISES ET LLES MAORAIS ONT VOULU ETRE FRANÇAIS TOUT EN GARDANT LEUR SPECIFICITES NOTAMMENT AVEC LE DROIT LOCAL APPLIQUE ET RESPECTE »(Le droit local étant le droit musulman et la coutume)

Lors des rencontres avec :

  • Les autorités gouvernementales
  • Les autorités préfectorales
  • La commission des lois du Sénat
  • La commission des lois de l’Assemblée nationale
  • L’inspection de la magistrature
  • Les élus locaux

Le Grand Cadi de Mayotte a toujours affirmé que « LES MAORAISES ET LES MAORAIS ONT VOULU ETRE FRANÇAIS TOUT EN GARDANT LEUR SPECIFICITES NOTAMMENT AVEC LE DROIT LOCAL APPLIQUE ET RESPECTE » (Le droit local étant le droit musulman et la coutume).

Lors de l’émission « Mwendro », le mardi 11 mai 2004, à la mosquée de Vendredi de Tsingoni, il a ajouté devant l’assistance et devant la population, qui témoignera, que « LES MAORAIS NE PEUVENT PAS SUPPORTER LE DROIT COMMUN ».

 

POURQUOI ? I DEPARTEMENTALISATION OU INTEGRATION AU DROIT COMMUN SANS L’ISLAM:

C’est d’abord en raison du sens donné par les législateurs nationaux et locaux et par les gouvernements à l’intégration au droit commun ou à la départementalisation, dans les textes et dans les faits : pour le législateur et pour les gouvernements, intégration au droit commun et départementalisation c’est la même chose et, l’intégration au droit commun signifie l’abandon de l’islam, de la coutume, et de toutes spécificités locales.

 

Voici des textes :

  • L’ordonnance de 2000 retire l’état civil des autorités musulmanes, les Cadis.
  • La loi de 2001 diminue les compétences des Cadis, et annonce l’identité juridique en 2010
  • Les lois sur la laïcité, sur le voile… sont applicables à Mayotte.
  • La loi programme outre mer de 2003 sur la polygamie, l’héritage, l’option de juridiction.

Toutes ces lois contredisent le coran auquel un musulman a l’obligation religieuse de croire.

Voici des faits:

  • Aucune place n’a été donnée aux écoles coraniques dans l’emploi du temps des enfants, aucune école coranique nouvelle digne n’a été construite.
  • Pas de formation aux Imams- L’aide aux étudiants islamiques vient d’être supprimées en 2003
  • L’enseignement de l’arabe dans les collèges et les lycées est déconsidéré
  • Le programme de construction de bureau et logement de cadi est annulé
  • Deux Cadis en retraite ne sont pas remplacés.

Ce ne sont pas de faits de hasard, c’est volontaire. Ces textes et ces faits privent le musulman de l’espace qui lui permet de vivre sa foi, sa spiritualité, de comprendre sa religion et d’assurer ses responsabilités de s’éduquer et d’éduquer ses enfants pour transmettre sa religion, d’avoir des actions, des participations dans la société dans le respect de son identité de musulman. En un mot, le sens donné par les autorités locales et nationales, à l’intégration au droit commun, revient à refuser aux Mahorais le droit à leur identité de musulmans. Suivant les textes qu’on n’a pas tous évoqués et suivant les faits, l’intégration prévue est une départementalisation sans l’islam et sans tradition locale. Les autorités veulent faire des Mahorais des français sans droit local, appliqué et respecté, sans ancienne spécificité. Seules les spécificités paënnes semblent encore tolérées. C’est la première raison. C’est ensuite, en raison de son identité de musulman que le Mahorais musulmans ne peuvent pas supporter ce droit commun ainsi définis par les textes et par les faits des autorités actuelles, car la constitution et les conventions internationales disent autre chose.

 

IDENTITE DE MUSULMAN A MAYOTTE:

A Mayotte: on a l’habitude de dire que pour être musulman, il faut accomplir cinq piliers de l’islam:

  • 1 – La Shahada : « Pas de dieu qu’Allah et Mouhammad est son prophète »
  • 2 – Les cinq soilats par jour (prière)
  • 3 – Le Zakats (aumône légal purificateur)
  • 4 – Le Ramadan (le jeûne)
  • 5 – Le Hadj (pèlerinage) pour celui ou celle qui a le moyen

On n’a l’habitude de ne pas approfondir d’avantage. Or si on ne prend que le premier pilier, il y a au moins 77 implications, parmi lesquelles.

Croire en Allah et à son Prophète Mouhamad implique notamment :

  • La croyance à tous ses prophètes et à tous ses anges.
  • La croyance à tous ses livres, en particulier au coran et aux lois coraniques, lesquelles chez les musulmans doivent être placées, au dessus de toutes les lois. La méconnaissance du Coran a sans doute entraîné des élus locaux, soutenus par d’autres en métropole à prendre des lois contraires au Coran.

Cela a amené des Foundis à clarifier d’avantage l’identité de musulman en quatre objets, pour en avoir une définition conduisant à des devoirs, des actions, pour chaque individu et chaque responsable d’une famille, d’une cité ou d’un Pays.

Les quatre objets qui n’excluent nullement les cinq piliers, sont les suivants :

  • 1) Foi et conviction (Imam et Yakine) - C’est le shahada et ses 77 implications dont la croyance au coran, et à ses lois.
  • 2) Compréhension et responsabilité: - Cela veut dire qu’un musulman de Mayotte et d’ailleurs doit avoir la possibilité de comprendre sa religion par conséquent de l’étudier et de l’apprendre. De ses études et de ses apprentissages, il doit en tirer ses responsabilités, individuelles, sociales… en premier lieu pour pratiquer sa religion, en 2ème lieu pour la défendre dans la société.
  • 3) Eduquer et transmettre : - Un musulman doit avoir les possibilités d’éduquer ses enfants et leur transmettre sa religion, donc d’avoir des écoles dignes, des bibliothèques, des centres culturels musulmans.
  • 4) Action et participation: - Un musulman doit pouvoir agir dans sa société et participer aux activités, dans le respect des prescriptions de sa religion : avoir un bon comportement faire le bien et le licite, éviter le mal, et l’illicite.

A Mayotte, en raison de l’orientation vers la départementalisation sans l’islam et du sens donné par les autorités, à l’intégration au droit commun, tous ces objets qui constituent l’identité de musulmans, sont en train d’être enlevés aux Mahorais et aux Mahoraises.

On ne leur reconnaît donc pas le droit à leur identité de musulman. On leur prive de leur identité. On prend des lois (ordonnance sur l’état civil) qui permettent de faire quelque chose contre leur religion (Pacs)

On prend les lois (loi statutaire, loi 2001, loi programme pour l’outre-mer de 2003 art. 68) qui obligent les Mahorais à faire quelque chose contre leur religion (héritage bigamie). On fait des actes allant dans le même sens : - On ne donne pas à leurs enfants le temps d’aller à l’école coranique - Pas d’écoles coraniques dignes - Pas de bibliothèques avec des livres islamiques - Pas même de librairies où on peut trouver des livres islamiques à Mayotte…

On ne veut pas intégrer les Mahorais musulmans. On veut les désintégrer les amputer de leur identité de musulman, et déstructurer leur société. Ou alors on veut les intégrer au droit commun mais sans l’islam encore une fois. C’est pour cela que le Grand Cadi, dit que les Mahorais ne peuvent pas supporter le droit commun.

Ce n’est pas seulement lui, tout musulman sincère, non asservi, libre, dira la même chose. Ils ont le devoir de dire cela. Les républicains peuvent dire la même. Les uns des maître mots des républicains ne sont ils pas : liberté, égalité, fraternité. Ici on ne reconnaît aux Mahorais ni la liberté de conscience, de religion, ni l’égalité. En plus d’inégalité de soin, d’enseignement…

On ajoute une inégalité encore plus injustifiable de religion. Les métropolitains ont le droit d’avoir leur religion, les Mahorais, non.

Et même les vrais laïcs, ceux qui sont neutres, peuvent dire la même chose car ici on défavorise l’islam et les musulmans, on cesse d’être neutre. Seuls les militants athées peuvent être contents.

L’AVIS AU GRAND CADI EST DONC POUR LE MOINS SAGE:

Tous les Cadis l’approuvent ainsi que tous les représentants de la communauté musulmane. Tous les Mahorais sont invités à en tirer les conséquences.

 

CET AVIS N’A JAMAIS VARIE:

Suivent les signatures des 17 représentants de la communauté musulmane des 17 communes et les signatures de tous les Cadis de Mayotte

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